Depuis quelques jours, le torchon brûle entre les animateurs, les parents d’élèves et la ville de Montpellier concernant les TAP, les temps d’activités périscolaires. Plusieurs syndicats appellent à la grève dès ce mercredi matin. Un mouvement qui pourrait durer jusqu’à la fin de la semaine.

Des parents d’élèves des écoles maternelles et primaires de Montpellier se sont émus les premiers ces derniers jours du manque de personnel encadrants pendant les Temps d’Activités Periscolaires. Les personnels encadrant montent au créneau à leur tour. Un préavis de grève reconductible a été déposé à compter de ce mercredi 15 novembre au matin.

Plusieurs syndicats, l’UNSA, Sud, la CGT, FO et la CFDT, demandent aux animateurs de ne pas assurer l’accueil périscolaire dès 7h45 ce mercredi matin, ainsi que l’accueil dans les centres de loisirs ce mercredi après-midi.

Un mouvement qui pourrait durer jusqu’à la fin de la semaine et qui pourrait provoquer de sérieuses perturbations dans les écoles et centres de loisirs. Car faute d’encadrants, les enfants ne pourront tout simplement pas être accueillis avant l’heure légale à laquelle l’éducation nationale prend le relais (8h35). Les parents ont donc tout intérêt à se renseigner à l’avance.

Un encadrant pour 40 enfants

Le problème est toujours le même. Dans certaines écoles, un seul encadrant parfois pour 30, 40 ou 50 enfants (alors que la réglementation impose un encadrant pour 14 enfants de moins de 6 ans ou un encadrant pour 18 enfants de plus de 6 ans).

La mairie de Montpellier avait promis lundi après-midi de régler le problème dans les 15 jours, mais les syndicats restent manifestement très sceptiques. Non seulement ils dénoncent le non-respect de ces quotas d’encadrement, mais ils réclament aussi la création d’un pool de remplacement constitués d’agents titulaires de la fonction publique territoriale et diplômés.

Deux syndicats, l’UNSA et Sud, ont déposé dans le même temps un autre préavis pour réclamer l‘ouverture de négociations concernant les temps de travail des agents de la filière animation dans la perspective de la mise en place obligatoire, à la rentrée 2018, de la semaine de quatre jours.

Un problème qui n’est pas assez anticipé

« On peut difficilement s’organiser quand on est quatre fois moins d’animateurs que nécessaire. Plus on avance dans le temps, plus on est contraint de faire de la garderie, déplore Fabien Molina, représentant UNSA des agents territoriaux de la ville. On comprend que c’est difficile de recruter, mais ce qui est proposé aux étudiants qui assurent ces vacations n’est pas suffisamment attractif. La mairie de Montpellier, on ne demande qu’à la croire, mais le problème se repose chaque année car il n’est pas assez anticipé. »

« On prie tous les jours pour ne pas avoir de problèmes ! »

Timotée est animateur titulaire dans une école et un centre de loisir de Montpellier. Il assure aussi au quotidien la formation des étudiants qui assurent ces vacations. « Je reviens tout juste d’une école ou les animateurs, c’était leur premier jour de travail. Ils ne connaissent aucun jeu, aucun cadre. Les responsables de ces accueils suent toute la journée à essayer de former des gens en cinq minutes. S’il y a un soucis, on sera jugés responsables. On prie pour ne pas avoir en même temps un enfant qui veut aller aux toilettes pendant qu’un autre se blesse ! »

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