Communiqué de presse du 10 avril 2020

Depuis le vendredi 13 mars 2020, premier jour sans école, les professionnels de l’animation et de l’Éducation populaire se sont mobilisés pour assurer leurs missions éducatives et l’accueil des enfants et des jeunes. Malgré les conditions de travail difficile, ils sont sur le terrain et occupent une place importante dans les plans de continuité d’activité (dont la continuité pédagogique).

Assurer la mise en sécurité des mineurs et des équipes mais avec quels moyens ?

Alors que le discours du gouvernement évolue en ce qui concerne l’utilité des masques de protection, cela fait maintenant 3 semaines que les salariés accueillant les enfants des personnels nécessaires à la gestion de crise sont au contact du public sans protection.

Si les collectivités territoriales et employeurs font leur possible pour doter leurs personnels d’équipement, la pénurie est là. Ce sont donc des dizaines de milliers de professionnels qui sont au contact des enfants et des jeunes, potentiellement porteurs sains du virus, et avec les seuls gestes barrières comme protection.

De manière aléatoire sur le territoire, des services déconcentrés (DSDEN, DDCS,…) se sont organisés pour distribuer quelques masques. Mais cette dotation inégale et irrégulière ne permet pas aux professionnels de l’animation d’assurer la mise en place des procédures recommandées par le Ministère de la santé.

Aussi, nous demandons au ministère de l’Éducation Nationale d’inscrire nationalement les animateurs et les directeurs d’ACM comme du personnel prioritaire pour l’octroi de masques et de gel hydroalcoolique.

Faire preuve d’adaptation et de créativité…

Au-delà du manque de matériel de protection, la situation inédite a des répercussions directes sur les conditions de travail.

 De l’accueil des plus jeunes à la formation des adultes, les conditions et les outils de travail ont largement évoluées.

Ce contexte impose une évolution des pratiques professionnelles. Il est important de saluer la créativité dont peut faire preuve les professionnels de l’animation et de l’Éducation Populaire pour continuer à assurer leurs missions. Cependant, si la situation persiste, d’importantes questions, notamment sur la formation professionnelle, vont se poser.

Les adaptations techniques et pédagogiques des agents de l’État en charge du suivi des formations sont à soutenir.

Anticiper la gestion des ACM sur la période estivale

Aujourd’hui la question d’une prolongation de confinement se pose. A seulement deux mois et demi des vacances d’été, la campagne de déclaration pour les accueils collectifs de mineurs devrait s’engager. Les services de l’État de se retrouvent confrontés à de nombreuses questions qui restent sans réponse dans l’attente des modalités de déconfinement. Ces perspectives floues rendent la tâche des professionnels compliquée.

Si nous comprenons que rien ne peut être avancé précisément pour le moment, des directives plus claires pour le mois de juillet seraient appréciables.

Contact :

Marie BAGGIO

marie.sep.unsa@gmail.com

06.63.04.20.92