CRISE SANITAIRE DANS L’ANIMATION
– Dysfonctionnement, excès de pouvoir et
problème de communication –
Les animateurs n’en peuvent plus. Nous sommes alertés chaque jour: épuisement professionnel, dysfonctionnements, informations transmises tardivement… Le Ministère en charge de la Jeunesse n’est pas à la hauteur de la situation.
DYSFONCTIONNEMENT
Depuis le début de la crise sanitaire, le secteur de l’animation a l’impression d’être la 5ème roue du carrosse. Changement incessant de protocoles et surtout transmission des instructions ministérielles après le début des mises en oeuvre. Les animateurs ne se sentent pas reconnus, ne se sentent pas respectés ! Dans cette logique du 3 pas en avant … 3 pas en arrière… C’est aussi la crédibilité et la sécurité de leur relation éducative aux publics qui est en jeu.
EXCÈS DE POUVOIR
L’État n’est aujourd’hui manifestement pas capable de se coordonner. Dans le cadre de la crise sanitaire, l’État autorise des formations professionnelles (CPJEPS, BPJEPS, DEJEPS, DESJEPS) en présentiel, alors qu’il le refuse pour le BAFA et le BAFD. Le virus circulerait-il plus dans un cas que dans l’autre? En tout cas, c’est ce que les DRAJES ont communiqué aux organismes de formation BAFA-BAFD, alors que l’instruction écrite laissait la possibilité d’organiser des sessions BAFA-BAFD en présentiel. C’est de l’excès de pouvoir! Là encore, le message que font passer les représentants de l’Etat aux futurs animateurs déjà en interface avec les jeunes et les familles vulnérables font qu’ils se sentent plus encore considérés comme des professionnels de seconde zone…
PROBLÈMES DE COMMUNICATION
La DJEPVA (Direction de la Jeunesse du Ministère) a communiqué auprès des associations d’éducation populaire en direct et via les réseaux sociaux. derniers jours sur des mesures d’assouplissement sur la mise en oeuvre du BAFA surveillant de baignade… Mais n’a donné aucune consigne à ses services déconcentrés… Depuis le début de la crise sanitaire, les agents de l’Etat ont les informations par le Journal de l’Animation (merci à ce dernier), les réseaux sociaux ou les partenaires associatifs. C’est intolérable. Cela entache la crédibilité des services de l’État. Comment dans un contexte déjà difficile, réussir des missions de coordination et de rapprochement avec les acteurs sur les territoires, si l’Etat lui-même n’assume plus clairement sa mission de service public.
Nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités. Le manque de moyens humains au sein de la DJEPVA fait éclater au grand jour l’incapacité à gérer une crise de cette nature. Le SEP UNSA demande aux services du Premier Ministre de faire le bilan de cette année de crise sanitaire et donner les moyens nécessaire à un service public de Jeunesse et d’Éducation Populaire de qualité.
Contact : Marie BAGGIO
Tél: 06.63.04.20.92