Le ministre de la Jeunesse réunit le 16 mars l’ensemble des partenaires de la réforme des rythmes. Le Comité National de Jeunesse et d’Education Populaire (CNEPJ) devra rendre un avis sur le décret expérimental du 2 août 2013 relatif aux projets éducatifs de territoire et sur les travaux d’un groupe de travail sur la professionnalisation des animateurs.
Le SEP a souhaité donner la parole aux animateurs
Alors que le ministre de la Jeunesse est satisfait de l’expérimentation sur les rythmes et souhaite maintenir le décret du 2 aout 2013, un sondage auprès des animateurs a été réalisé par le SEP UNSA, le journal de l’animation, la CFDT et le SNESIP CFE CGC. Les résultats sont sans appel :
- 87% des animateurs considèrent que les nouveaux taux d’encadrement ont conduit à une dégradation de la qualité éducative des accueils périscolaires,
- 81% des animateurs considèrent que les nouveaux taux d’encadrement ont conduit à une dégradation de la sécurité des mineurs,
- 91% des animateurs considèrent que les nouveaux taux d’encadrement ont conduit à une dégradation de leurs conditions de travail.
L’ensemble des résultats en annexes
Vers une politique globale et cohérente de l’animation ?
En cette année 2016, six chantiers sont en cours : la professionnalisation de l’animation, la refonte de la formation initiale, le décret sur le BAFD, les taux d’encadrement en PEDT, les rythmes en milieu rural, la refonte de la politique CNAF enfance-jeunesse. Nous appelons à une stratégie globale d’une politique dans l’animation et l’éducation populaire qui tienne compte :
- Des enjeux révélés par l’année 2015 : la lutte contre la radicalisation, le développement de l’esprit critique, l’éducation à la démocratie et aux valeurs de la République,
- De la mise en cohérence des 6 chantiers 2016 dans l’animation par le Ministre de la Jeunesse et le délégué interministériel à la Jeunesse.
De nombreux lobby agissent en coulisse (cf. Dossier de presse page 11). Dans les 6 chantiers compartimentés, ce sera à chaque fois les animateurs qui payeront les pots cassés au profit d’arguments comptable et d’intérêts particuliers. A l’image des conférences sociales interprofessionnelles lancées par le Président de la République depuis 2012, nous souhaitons une négociation globale et transparente sur l’animation et l’éducation populaire. Nous avons besoin d’une vision politique.
Le SEP UNSA a écrit au Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports pour lui demander à l’occasion du CNEPJ du 16 mars d’éclairer les membres de l’assemblée sur sa stratégie globale pour l’animation. Nous pourrons ainsi rendre un avis éclairé.