Alors que les personnels mobilisent, depuis 2 ans, toute leur énergie pour faire tenir un système éducatif bousculé par la pandémie, le ministère ne cesse de rajouter de la crise à la crise. L’Éducation nationale, dans son ensemble, secteur scolaire et secteur périscolaire, est mise en tension par le décalage entre les annonces du gouvernement et les réalités du terrain.

Le SEP-UNSA rejoint l’appel à la grève de l’UNSA Éducation. Nous appelons les personnels à se mettre en grève le jeudi 13 janvier. Le déni de la réalité du terrain doit absolument cesser, pour que les besoins soient anticipés. Avec la crise sanitaire, les conditions de travail n’ont fait que se dégrader mettant en exergue les inégalités de traitement déjà existantes. Le secteur de l’animation et plus largement celui de l’Éducation Populaire est un secteur en souffrance depuis plusieurs années. Il subit les évolutions des politiques publiques et la gestion économique induite par les financements publics.

Nous dénonçons

  •  Des protocoles instables ;
  •  Une précarité chronique et un modèle économique qui ne permet pas de rendre la profession attractive ;
  •  Les taux d’encadrements dérogatoires qui nuisent à la qualité éducative et qui accentuent la fatigue des salariés en période de crise ;
  •  La marchandisation du secteur de l’Animation avec une logique de marché qui niel’intérêt général que représente cette activité professionnelle.

Nous revendiquons

Très rapidement des actions en faveur des conditions de travail

  • Une stabilisation des protocoles sanitaires avec des procédures qui tiennent compte des nécessaires délais de précaution et de gestion lorsqu’il y a des mineurs positifs,
  • La fourniture de masques protecteurs pour les personnels (chirurgicaux qui devraient arriver mais également FFP2 pour celles et ceux qui le souhaitent) et des autotests pour les personnels périscolaires ;
  • L’ouverture d’une réflexion avec les organisations syndicales de salariés pour répondre rapidement à la pénurie d’animateurs ;
  • Le retour aux taux d’encadrement antérieurs aux dérogations (1/8 et 1/12 en extrascolaire et 1/10 et 1/14 en périscolaire).

Une réelle politique en faveur de l’Animation et de l’Éducation Populaire

  • Une politique volontariste en faveur des parcours professionnels via la montée en compétences ;
  • La reconnaissance du métier et de sa professionnalisation en instituant dans le code de l’action sociale et des familles le BPJEPS comme le diplôme de référence ;
  • La reconnaissance du métier comme un métier éducatif nécessitant du temps de préparation et l’association des professionnels aux politiques éducatives du territoire ;
  • L’arrêt de la logique de marché en reconnaissant le secteur de l’Animation comme un Service d’Intérêt Economique Général (SIEG) ;
  • Une précision du statut « d’animateur volontaire » pour qu’il ne soit pas confondu avec l’animateur professionnel ;
  • Une stabilité des politiques publiques éducatives pour que le secteur puisse être dans de la programmation plutôt que dans de l’adaptation constante.

Syndicalement vôtre!
Le syndicat de l’éducation populaire.