On nous l’a dit et répété dans les médias : les bénéficiaires des fonds publics vont devoir se serrer la ceinture en 2025 !
Mais si cela va impacter considérablement les salariés du secteur de l’animation et de l’éducation… Cela impactera également la jeunesse qui est à la fois son public et son avenir professionnel (le choix des métiers du champ de l’éducation étant souvent lié à des expériences vécues dans le secteur associatif).
Or, un nouvel arbitrage gouvernemental a été rendu, le 29 janvier (note du Ministère) concernant les mesures de suspension provisoire du Service Civique … faisant qu’un contrat signé entre le jeune et un organisme d’accueil jusqu’au 31 janvier sera honoré.. Mais que, aucun de ceux signés dès le lendemain ne le sera !
On peut se demander si le Service Civique est vraiment une cible financière justifiée ? N’y aurait-il pas d’autres alternatives que de sanctionner de nouveau l’engagement de la jeunesse de notre pays ?
Les jeunes concernés souhaitent s’engager. Cet engagement représente souvent une étape vers l’autonomie, l’indépendance, la prise de confiance. Avant de s’engager pour une mission au service des autres, ils/elles se sont peut-être engagés à payer un loyer, à assurer une participation à la vie financière d’un foyer… Grâce à leur indemnité de volontaire, même si celle-ci est plutôt maigre .. Autour de 600€, soit l’équivalent du coût d’un vol de 2 minutes en avion Falcon !
Comment peut-on négligemment prendre une telle mesure en défaveur de la Jeunesse ? A la fois impactante financièrement pour les jeunes, et au-delà sur leur projet de vie !
Pour le SEP, il est clair depuis longtemps que le recours aux stagiaires et aux personnes en service civique comme palliatif de l’emploi dans les structures publiques et privées n’est pas acceptable. Tout comme l’absence d’accompagnement des structures employeuses par les organismes de formation.
Mais l’évaluation récente du dispositif du service civique vis-à-vis des besoins des jeunes démontre d’un côté, une certaine efficience pour les publics et de l’autre, son poids croissant pour les associations lorsque leurs subventions diminuent un peu plus chaque année.
Par ailleurs, cette mesure « d’urgence », vient contredire les précédentes notes d’orientation envoyées aux Agentes référents de JEUNESSE ET SPORTS, précisant à chaque fois : que le service civique était un dispositif sûr, et ne serait pas impacté !?
Certes, un fonctionnaire a une certaine familiarité avec les contradictions administratives, mais on assiste à une forme de mépris accentué ces derniers temps.
Pour exemple, les référents départementaux de JEUNESSE ET SPORTS n’ont reçu l’information de manière officielle que le 30 Janvier ! Et par le même communiqué… que celui qui a été envoyé aux organismes d’accueil des Services civiques !
Or, le référent JEUNESSE ET SPORTS est celui que les associations, les collectivités, mais aussi les jeunes contactent en cas de difficultés. N’ont ils pas droit à un peu plus de considération, de prévenance quand une mesure gouvernementale va directement les mettre en tension le lendemain avec leurs interlocuteurs ?!