L’UNSA Éducation a demandé la suppression du Service National Universel (SNU), une demande qui se concrétise enfin aujourd’hui. Nous insistons sur la nécessité de conserver le budget qui était alloué à ce dispositif afin de le réinvestir pleinement dans les politiques jeunesse et sports.

Notre priorité est de renforcer le pôle éducatif et sportif en poursuivant la synergie éducative tout au long de la vie. Cela implique le maintien et le développement de nombreuses missions essentielles pour la jeunesse, la continuité éducative, l’éducation populaire et la vie associative : FDVA, politiques éducatives territoriales, politiques de jeunesse, et partenariats avec les structures du champ jeunesse et de sports…

Il est impératif de renforcer la complémentarité entre l’Éducation nationale et le ministère en chargede la jeunesse et des sports. L’objectif est de consolider le continuum éducatif en réunissant les tempsscolaire, périscolaire et extrascolaire dans une approche globale de l’éducation tout au long de la vie.

Il ne faut pas fragmenter les acteurs de ces différents temps éducatifs, mais plutôt créer des maillages solides entre eux.

L’UNSA Éducation, avec les autres organisations syndicales, a demandé l’ajout à l’ordre du jour d’un point concernant le budget ministériel. Nous alertons sur les conséquences des récentes évolutions budgétaires depuis la présentation du PLF 2025, notamment sur la formation professionnelle des personnels jeunesse et sports, qu’ils soient stagiaires (FPS) ou titulaires (FPC). Les remontées du terrain sont alarmantes : des agents sont empêchés de remplir leurs missions faute de remboursement des frais de déplacement. De plus, les établissements ont reçu des dotations budgétaires bien inférieures aux prévisions, mettant en péril leurs missions si un abondement rapide n’est pas mis en place.

Le budget initialement dédié au SNU doit être réorienté pour renforcer les missions de jeunesse, d’éducation populaire, de vie associative et de sports, tout en garantissant les moyens nécessaires au bon fonctionnement des services.

Pour 2025, le budget dédié devrait permettre l’organisation d’un nombre beaucoup moins important de séjours de cohésion pour un nombre attendu de 37 000 jeunes. Ceci signifie donc que de nombreux ETP – tous corps confondus – vont être en situation d’apporter leur appui à d’autres missions. En effet, le paramétrage « effectifs-actions » pour le SNU est à réinitialiser pour tenir compte de l’objectif très largement revu à la baisse pour 2025.

Il serait intéressant et nécessaire d’entendre l’administration sur ses intentions de redéploiement sachant que l’UNSA Education souhaite que ce temps libéré le soit au profit du continuum éducatif et du développement des politiques publiques, notamment sur des sujets beaucoup moins valorisés que le SNU mais tout aussi importants.

Nous aborderons également aujourd’hui les Lignes Directrices de Gestion (LDG) carrière. Malgré un dialogue social constructif, et en dépit de validations politiques, nous attendons toujours la modification du ratio promus/promouvables des PTP. Son maintien actuel entraîne une diminution automatique du nombre de promotions. De la même manière, les IJS attendent également une augmentation de leur ratio promus/promouvables.

Concernant les personnels administratifs, nous attendons toujours que soit engagé un travail de reconnaissance de leurs missions auprès de leurs collègues des rectorats. Il est essentiel qu’ils puissent pleinement bénéficier des mesures prévues par le relevé de décision.

En termes d’alertes, nous profitons de cet espace pour attirer votre attention :

  • sur des dérives observées dans les Hauts de France sur la gestion des compte-épargne temps
  • sur les tensions en cours dans plusieurs SDJES dans lesquels on oblige des PTP à effectuer des enquêtes administratives. Ceci génère des tensions délétères dans les services concernés ainsi que des risques psycho-sociaux et des arrêts de travail
  • sur la situation particulière de nos collègues guyanais qui sont pris entre le Rectorat et la préfecture au sein du direction Culture Jeunesse et Sports. La répartition des responsabilités SST, RH et des moyens (déplacements) génère des incompréhensions en interne et vis à vis des partenaires et usagers
  • sur le nombre préoccupant d’actions de formation reportées au annulées au PNF 2025 avec un gros risque sur la programmation 2026
  • sur les détériorations des conditions de travail dans de nombreux services ( déménagements successifs désorganisateurs pour des conditions toujours plus dégradées et des difficultés d’accès à des voitures de services….avec une remise en question de l’usage pour les personnels JS dans leurs missions
  • sur les sérieux retards de remboursement de frais pénalisant plusieurs collègues en formation professionnelle statutaire. Sur ce point il devient très urgent d’intervenir. Si les services de la DGRH ont été informés et se sont rapprochés des académies concernées, nous déplorons que la situation n’évolue pas plus rapidement

Plus que jamais, l’UNSA Éducation est déterminée à défendre et à renforcer les missions du ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education Populaire et de la Vie associative.

Les syndicats SEP UNSA, AI UNSA, SNAPS et SEJS

Declaration-liminaire-UNSA-EDUCATION-CSAMJS-du-18-mars-2025