Une promesse de campagne historique d’Emmanuel Macron « mise en extinction ».
Dans un communiqué, l’hôtel de Matignon indiquait ce vendredi 19 septembre que le Service national universel (SNU) serait prochainement transformé.
Une modification qui est faite à l’occasion de l’annonce de la suppression de plusieurs délégations interministérielles dès ce vendredi dans un souci d’économies, via la mission « État efficace ». Pour les services du Premier ministre, il s’agit de remettre de l’ordre dans les organisations, et non de supprimer des politiques publiques.
Parmi elles, Matignon note la « suppression de la délégation générale en charge du service national universel au 1er janvier 2026, dans un contexte de mise en extinction du SNU« .
Toutefois, si ce projet phare, annoncé dès la campagne présidentielle de 2017 et mis en place en 2019, ne sera bientôt plus sous sa forme actuelle, son remplaçant est déjà annoncé. Matignon évoque la « création prochaine du service militaire volontaire« .
L’annonce est un revirement à 180 degrés des ambitions récentes pour le SNU. Gabriel Attal avait en effet annoncé dans son discours de politique générale du 30 janvier 2024 la généralisation du SNU à partir de la rentrée scolaire 2026.
« Une grande refonte » annoncée par le président depuis mars
Dernièrement, le projet cette généralisation avait été tempérée par Emmanuel Macron. Le président de la République avait annoncé en mars dernier « une grande refonte » du SNU, « qui correspondra aux besoins de la Nation et aux priorités identifiées ».
Selon un sondage du centre de réflexion Destin commun pour Ouest-France et datant de mars 2025, 61% des Français interrogés se disaient « favorables au rétablissement d’une forme de service militaire obligatoire ».
De son côté, Sébastien Lecornu continue de chercher des économies. Après avoir limité à dix ans les derniers avantages « à vie » des anciens Premier ministre, l’actuel locataire de Matignon veut désormais avec cette mission des « décisions rapides et concrètes » pour alléger l’organisation de l’État comme la suppression de plusieurs délégations interministérielles dès ce vendredi.
« Rendre l’organisation administrative plus lisible, plus simple et plus efficace. Responsabiliser les dirigeants publics (…) dans un contexte de finances publiques contraintes », souligne encore le ministère. « La suppression est désormais le principe, le maintien l’exception », résume Sébastien Lecornu.
L’avis du SEP
Oui, mais volià…Le service militaire volontaire existe déjà ! …

voir également le site du sénat » Le coût budgétaire du SMV «
Supprimer une DG SNU ne veut pas dire supprimer des postes de fonctionnaires en charge de « l’engagement » dans les DRAJES et les SDJES ni reclasser les « chefs » de projet SNU en agents d’encadrement intermédiaire.
Cela doit être l’occasion de redéployer tous les ETP qui étaient sur le SNU dans des missions de développement des politiques publiques JEVA – et pas seulement sur des missions dites régaliennes d’inspection-contrôle.
Un cadrage clair est attendu du ministère (quand il y aura un.e ministre) et de la DJEPVA.
Ces redéploiements de moyens humains doivent se faire avec les intéressé.e.s mais aussi dans le cadre d’un dialogue au sein des collectifs de travail afin de chercher de la cohérence et de l’équité dans les missions et les charges de travail.
Le SEP sera vigilant sur les risques psycho sociaux et les tensions qui pourraient apparaître ici ou là.
Bien-entendu, le SEP veillera également au respect des missions statutaires concernant les personnels techniques et pédagogiques concernés.
Enfin, à quelques semaines d’une mobilisation associative prévue le 11 octobre à laquelle le SEP prendra part (https://lemouvementassociatif.org/ca-ne-tient-plus-appel-a-une-mobilisation-des-associations-le-11-octobre/),
nous réitérons notre appel à réaffecter les crédits d’intervention du SNU au profit du fonctionnement et des projets de milliers d’associations.