Communiqué suite au mail intitulé « Solidaires JS exclu de l’intersyndicale JS par l’UNSA Education »Les messages syndicaux sur nos boîtes professionnelles ne sont pas destinés à servir de tribunes sur les différends qui peuvent exister entre les syndicats. Nous ne pouvons cependant pas rester silencieux face aux prises à parti répétées de Solidaires Jeunesse et Sports.
A l’UNSA Éducation, nous sommes convaincus de la complémentarité des syndicats.
Les syndicats historiques de Jeunesse et Sports se battent côte à côte depuis des décennies. Nous n’avons pas toujours les mêmes méthodes et nos exigences peuvent varier mais il y a beaucoup de respect entre nous. Cette confiance réciproque nous permet de travailler couramment en intersyndicale. Malheureusement, les attitudes répétées de Solidaires Jeunesse et Sports ont brisé cette confiance.
L’UNSA JS ne souhaite pas poursuivre son action avec Solidaires JS, voilà pourquoi :
Il y a de la place pour un syndicalisme hors système mais jouer les abonnés absents ne rapporte rien…
Solidaires JS fréquente les instances en pointillé et se moque de ceux qui participent aux « groupes de travail interminables, avec une administration rigide et sourde. » pourtant ce sont celles et ceux qui dialoguent avec l’administration et étaient dans ces GT qui ont, entre autres, évité le retour au pointage des PTP, réduit de moitié les groupes de fonctions ou ont permis de réhausser le montant minimal touché chaque mois ou le nombre de poste aux concours.
Quels sont les grands succès de Solidaires JS pour se permettre de dénigrer celles et ceux qui font le boulot pour lequel ils ont été élus ?
Même si c’est dangereux, il est possible de fonder son action sur la colère et la peur mais pas en les suscitant exprès.
Le RIFSEEP est une illustration : depuis 2014, nous avons constaté année après année qu’aucune augmentation indemnitaire ne serait accordée aux PTP sans passer par le RIFSEEP. Malgré ses effets négatifs que nous avions tous identifiés et que nous avons atténués par la négociation, les PTP ont pu se satisfaire de voir leur rémunération s’élever enfin. Le RIFSEEP n’est pas un bon système et sa mise en œuvre est chaotique mais les indemnités de sujétions n’étaient pas satisfaisantes non plus. Par contre parler de saccage, de mensonge, de manipulation et de désastre puis argumenter en comparant des minima et des maxima qui ne représentent en rien ce qui va arriver est à la fois insécurisant et disons-le…malhonnête.
Il est nécessaire de dénoncer les injustices mais distribuer des bons et des mauvais points n’est pas le rôle de Solidaires JS
… qui pourtant attaque sans discernement l’administration et les syndicats. Déjà la CGT avait dû répondre à un communiqué la mettant en cause dans le dossier du RIFSEEP. La FSU n’a pas été épargnée. Le communiqué intitulé « AOC sèche le CSA ministériel pour un 5 à 7 avec l’UNSA ! » illustre à lui seul la profonde différence de méthode et d’intention de nos syndicats respectifs.
Ce communiqué est une contre vérité dès l’intitulé :
• le CSA était le matin et la rencontre avec la ministre l’après-midi – le sous entendu d’une rencontre ministre/UNSA pendant le CSA est donc complètement faux.
• La date du CSA avait été avancée exprès pour permettre la participation des ministres mais le remaniement ministériel a changé la donne. La ministre avait initialement l’intention d’être à ce CSA mais n’y a effectivement pas participé sans que nous en connaissions le motif. Sous-entendre qu’elle méprise le dialogue social avec l’ensemble des syndicats pour ne parler qu’à l’UNSA est une interprétation fallacieuse des faits.
• Enfin le syndicat majoritaire est traditionnellement reçu par les ministres lorsqu’ils prennent leurs fonctions, il n’y a donc rien d’anormal à cette rencontre qui est pour nous une occasion de plus de porter nos mandats et défendre l’intérêt collectif.
La réalité a été travestie avec l’intention, semble-t-il de nous décrédibiliser publiquement. Cette pratique est nouvelle au sein des syndicats Jeunesse et Sports et nous n’envisageons pas de la laisser s’installer.
Les nouvelles pratiques syndicales sont bienvenues mais pas si elles détruisent les solidarités et les collectifs existants au détriment de la défense des intérêts des collègues.
L’UNSA-éducation porte un syndicalisme réaliste, pragmatique, centré sur notre vie professionnelle, qui propose des solutions, qui cherche à résoudre les problèmes. Notre culture est celle du dialogue, de la démocratie et du respect de nos interlocuteurs. Il est vrai que nous passons de nombreuses heures à :
• lire les textes,
• se battre pour nos collègues dans tous les espaces possibles,
• négocier patiemment tout ce qui peut l’être.
Cela nous semble bien plus utile que d’écrire ces lignes et devoir rétablir les faits…