Publié le 4 octobre 2022
L’UNSA Éducation et ses syndicats Jeunesse et Sports ont été reçus en audience le lundi 3 octobre 2022 par M. le ministre de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse, Monsieur Pap Ndiaye et la secrétaire d’État à la Jeunesse et au Service National Universel, Madame Sarah El Haïry. Frédéric MARCHAND, secrétaire général de la fédération UNSA EDUCATION ; David DURAND, co-secrétaire général du Syndicat Education Populaire (SEP-UNSA) ; Tony MARTIN, secrétaire général du Syndicat National des Activités Physiques et Sportives (SNAPS-UNSA) ; Yves PAPLORAY, secrétaire national du syndicat Administration et Intendance (AI-UNSA) et Philippe BAYLAC, secrétaire permanent du Syndicat de l’Encadrement de la Jeunesse et des Sports (SEJS) ont eu une heure d’échanges avec le ministre et la secrétaire d’État assistés de représentants de leurs cabinets.
Le ministre a tout d’abord rappelé son attachement au dialogue social. La secrétaire d’État a pour, sa part, insisté sur la nécessité d’un échange franc et ouvert.
L’UNSA Éducation a porté ses revendications sur le SNU, les politiques de jeunesse, l’attractivité des métiers Jeunesse et Sports, mais aussi dans le secteur de l’animation, les difficultés RH, le dialogue social spécifique à travers une instance dédiée (CTM JS et bientôt Comité Social d’Administration Jeunesse et Sports).
Les sujets « techniques » ont été mis de côté car ils ont vocation à être travaillés par et avec le cabinet de la secrétaire d’État.
Le SNU suscite toujours autant d’inquiétude car il vampirise tout : la part dans le budget 2023, les emplois dédiés et les autres politiques publiques du champ jeunesse éducation populaire vie associative. Sa mise en oeuvre accélérée persiste, sans prendre de recul, ni analyser les causes de son dysfonctionnement. Les chefs d’établissements ne sont pas et ne doivent pas devenir des recruteurs SNU.
L’UNSA Éducation a fait des propositions d’alternative au SNU. Une phase d’évaluation partagée avec les organisations syndicales est nécessaire.
Les autres politiques sont mises entre parenthèses (vie associative, politiques éducatives locales, qualité éducative des accueils de mineurs, service civique…) c’est pourquoi, l’UNSA Éducation demande la transmission des résultats de l’enquête « adéquation-missions-moyens » diligentée par le Secrétariat général.
Depuis la dernière composition du Gouvernement, l’articulation des politiques publiques dans le champ Jeunesse et Sports pose question dans sa déclinaison opérationnelle, notamment entre la Jeunesse et la vie associative. En effet, le secrétariat d’État à la vie associative est sous l’autorité de la Première Ministre et dispose de plusieurs millions d’euros de crédits d’intervention dans le budget jeunesse.
La problématique de l’attractivité des métiers Jeunesse et Sports est essentielle. Si cette problématique est globale il est nécessaire de prendre en compte spécifiquement le champ Jeunesse et Sports. Les revalorisations indemnitaires et indiciaires sont des éléments de réponse mais il faut aller plus loin. Une grande vigilance s’impose pour que la formation initiale statutaire soit de qualité et adaptée. Ces collègues doivent être protégé.es et n’être placé.es en responsabilité que de manière progressive et pas dès leur arrivée dans les services. Les formations professionnelles JEP (jeunesse éducation populaire) doivent être sous la tutelle du MENJ conjointement avec la direction des sports car cela fragilise les collègues en charge des formations professionnelles du champ JEP dans les services.
Les difficultés de fonctionnement dans les services jeunesse et sports persistent. De même, des problèmes de culture métiers sont encore observés. Dernier exemple en date, la semaine de l’engagement dans les lycées pour laquelle, à aucun moment, n’ont été associés les services Jeunesse et Sports au niveau local.
Pour accompagner les collectivités et les associations qui contribuent à la réussite de la mise en œuvre des politiques publiques en matière de jeunesse, d’engagement et de sport, il est nécessaire de mettre en cohérence les dispositifs au niveau territorial pour mobiliser l’expertise de tous les personnels de jeunesse et sports.
L’UNSA Éducation demande un alignement vers le haut pour tous les personnels en matière d’action sociale et relaie ses inquiétudes pour les élections professionnelles de décembre pour lesquelles plusieurs collègues administratifs ne sont pas identifiés comme appartenant à des SDJES ou des DRAJES mais aux DSDEN et rectorats.
Enfin, l’UNSA Éducation rappelle le sens et le rôle de l’action des personnels du secteur Jeunesse et Sports. Elle se caractérise par ses modalités d’intervention aux côtés et en direction de la société civile. C’est une action éducative, assise sur une expertise technique et pédagogique, et non exclusivement axés sur le contrôle ou la régulation.
L’UNSA Éducation prend note de la volonté des ministres de rencontres bilatérales régulières avec leurs cabinets. Elle restera mobilisée pour porter les revendications des personnels Jeunesse et Sports et donner du sens à leur action.