Ce mardi 22 octobre, le SEP UNSA a rencontré Monsieur Gil Avérous, Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, au sein d’une délégation fédérale UNSA EDUCATION.
Cette première rencontre a permis d’effectuer un large tour d’horizon des politiques publiques relevant de ses compétences, de rappeler nos mandats et de l’alerter sur plusieurs points.
Le Ministre souhaite un « Etat fort qui gère au maximum lui-même » dans le cadre de politiques nationales mais territorialisées.
Nous lui avons rappelé notre attachement à constituer une administration de mission et d’intervention, ne pouvant se réduire à des sujets régaliens ou exclusivement liés au contrôle.
Ses services (DRAJES, SDJES et établissements) sont notamment composés de personnels techniques et pédagogiques dotés d’une ou plusieurs expertises, agissant en complémentarité avec d’autres corps (administratifs, personnels d’encadrement, d’inspection et de contrôle).
Il reconnaît la nécessité d’interroger la pertinence de plusieurs opérateurs et de « politiques publiques » qui n’atteignent pas leurs objectifs et ne sont pas généralisables (SNU notamment). L’UNSA Education a bien indiqué son opposition au SNU et sa demande d’abrogation.
A l’inverse, il ambitionne de préserver ce qui fonctionne en reconnaissant la difficulté de disposer de marges de manœuvre au niveau local avec une majorité de crédits très fléchés.
Les enjeux seront aussi de trouver et de maintenir les équilibres dans les relations au sein de l’Etat (Recteurs-IA DASEN-préfets/DRAJES-SDJES-CREPS…) avec les collectivités locales, dont les intercommunalités et les associations.
2025 devrait être l’année d’une « loi héritage des JOP » mais aussi celle d’une ambition de politique de jeunesse interministérielle déclinée à une échelle locale.
Mais le contexte est difficile pour beaucoup d’acteurs associatifs et dans le champ de l’animation…
La feuille de route du ministre est à la validation du Premier Ministre.
La fédération UNSA Education et ses syndicats JS (SEP, SNAPS, AI, SEJS) ont salué la nomination d’un ministre de plein exercice en charge de la jeunesse, des sports et de la vie associative.
La continuité d’un « Pôle Educatif » semble bien actée, comme la gestion des personnels Jeunesse et Sports par la DGRH de l’Education Nationale.
Nous avons souligné les éléments positifs intervenus depuis maintenant 3 ans avec l’organisation de concours JS avec des effectifs importants et la revalorisation indemnitaire des personnels techniques et pédagogiques. Nous avons invité le ministre à étudier la pertinence de proposer deux spécialités jamais proposées depuis 2019 au prochain concours CEPJ 2026 : pratiques numériques et pratiques culturelles.
Dans les mois à venir, des rencontres régulières devraient être l’occasion d’aborder plus en détail un certain nombre de sujets.
Au plan catégoriel, nous avons réitéré notre demande de fluidification des carrières pour les changements de grades et l’augmentation du ratio promouvables/promus pour le passage à la hors-classe.
Enfin, nous avons alerté le ministre sur la situation de la formation continue et des obstacles rencontrés par les collègues pour pouvoir partir en formation si ces dernières n’étaient pas annulées pour des raisons budgétaires.
Par ailleurs, nous avons une nouvelle fois demandé à ce que la place des diplômes professionnels de l’animation soit beaucoup plus prise en considération au niveau de la Direction des Sports et que les collègues en charge de ces missions en DRAJES et en CREPS soient bien associés et informés, y compris en lien avec les travaux et recommandations du comité de filière animation.