COMMUNIQUE DE PRESSE

SNU : vers une clause de conscience et le respect des métiers…

Paris, le 21 janvier 2020

Madame, Monsieur,

L’intersyndicale, particulièrement représentatives des personnels techniques et pédagogiques de la Jeunesse et des Sports, exprimera  une déclaration le 22/01/20 sur le SNU. Elle est adressée au ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, au secrétaire d’Etat chargé de la jeunesse et à la ministre des sports ainsi qu’à leurs directions de métiers compétentes sur le sujet du service national universel.

Le cahier des charges pour le déploiement du service national universel pour 2020, en cours de finalisation, vient confirmer les profondes réserves qu’une large majorité de notre profession émet sur le SNU. Dans sa conception le SNU entre en profonde contradiction avec nos missions fondatrices. Les personnels Jeunesse et Sports sur les territoires sont chargés d’expertise des politiques publiques éducatives complémentaires à l’Ecole. Loin d’être d’intégration citoyenne le SNU risque au contraire d’aggraver des difficultés d’intégration par la tournure qu’il prend. Sa généralisation va être contreproductive pour de nombreux jeunes et leurs familles. Il est de notre devoir de signaler ce que cette « conscription particulière » imposée à des mineurs et leurs familles va produire.

Un autre parcours citoyen doit être pensé, au service d’une ambition éducative émancipatrice contraire au formatage recherché par le SNU. Nous sommes inquiets des menaces brandies contre nos collègues qui font valoir une clause de conscience pour ne pas décliner le SNU, contraire à leur statut, à leur métier que nos ministères n’ont pas le droit de dévoyer. Notre intersyndicale se mobilisera auprès d’eux.

Depuis quelques heures, un manifeste d’une centaine de salariés du réseau jeunesse et Sports circule. Nous le soutenons pour la reconstruction et la sauvegarde de pratiques qu’il veut servir afin d’ouvrir des pistes pour une réelle ambition éducatrice et émancipatrice. Il sera rendu public dans les heures à venir.

Enfin, nous observons depuis plusieurs mois que des acteurs associatifs portent un regard critique, voire sévère, sur le SNU. Ils ont notamment exprimé publiquement leur désaccord sur le fond et leurs craintes de voir les crédits dédiés à la jeunesse, à l’éducation populaire et à la vie associative aspirés par le service national universel.

 

L’intersyndicale EPA-FSU, SEP-UNSA, SNAPS-UNSA, SNPJS-CGT