La rédaction du vademecum Jeunesse et Sports est (enfin) lancée.
Ce document attendu de longue date doit clarifier l’organisation et le fonctionnement des services JS. S’il ne règlera pas tout dès sa première version, il constitue une étape essentielle pour poser des bases communes et apaiser les tensions persistantes sur le terrain.
Pourquoi un vademecum, et pour quoi faire ?
Depuis 2019, le SEP, le SNAPS et l’UNSA Éducation réclamaient un vademecum pour encadrer le fonctionnement des services et établissements Jeunesse & Sports. C’est aujourd’hui en cours.
Ce document s’adresse autant :
- aux rectorats, qui peinent encore à intégrer les spécificités de nos métiers ;
- qu’aux agents, qui manquent souvent de repères dans leur quotidien professionnel.
Il a pour but de rappeler les règles en vigueur, dans la continuité du transfert OTE de 2021, mené à iso-périmètre, iso-statut, iso-missions. Un travail d’inventaire et de clarification sur ces spécificités statutaires était urgent et indispensable, pour une meilleure reconnaissance de nos missions, et pour aider à lever les trop nombreuses zones d’ombre qui compliquent encore les relations avec notre hiérarchie.
Et les sujets qui fâchent ?
Certains points sensibles ne pourront pas être évités. L’article 10, les contrats d’objectifs des CAS/CEPJ/formateurs, le rôle de supérieur hiérarchique direct, ou encore la place des PTP dans la dimension Inspection-Contrôle-Evaluation : tous ces sujets font débat, en raison de textes flous et d’interprétations divergentes.
Le SEP, le SNAPS et l’UNSA Éducation ont obtenu qu’ils soient abordés, mais dans un second temps. Une première version du vademecum, centrée sur les sujets les plus consensuels, est attendue pour septembre 2025. La version complète, intégrant les points les plus controversés, est prévue pour septembre 2026. À ce stade, la DGRH a déjà accepté de retirer une version problématique du chapitre sur le supérieur hiérarchique direct (présentée le 5 mai en groupe de travail).
Des tensions, oui. Un péril pour nos missions ? Non.
Ces débats ne sont pas nouveaux. Pour nos organisations syndicales, les clarifications attendues sont essentielles pour réduire les tensions et les incompréhensions entre PTP et hiérarchies. Nous continuerons de défendre, avec détermination, nos missions, nos pratiques et nos spécificités.
Nous avons pour cela des arguments solides : juridiques, historiques, et ancrés dans la réalité du terrain. Et si nécessaire, nous les ferons valoir jusque devant la justice administrative. Mais nous n’en sommes pas là. Pour l’heure, les discussions avancent. Nous travaillons toujours activement à faire entendre notre voix et nos réalités, dans l’objectif de restaurer un climat plus serein dans les services.